mercredi 22 avril 2009

Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent.


Les Hauts de Hurlevent occupent dans la littérature anglaise du XIXe siècle une place tout à fait à part. Ce livre est l’œuvre d’une jeune fille qui n’avait pas encore atteint sa trentième année quand elle le composa et dont c’était la première œuvre littéraire. Elle a vécu dans une réclusion presque absolue. Les principales influences dont elle s’est inspirée dans son roman sont ses lectures (sa principale occupation) et les crises de son frère que l’on retrouve dans le personnage d’Heathcliff. Elle imagina tout, même le fantôme de la femme aimée revenant tourmenter l’orgueilleux qui l’a tuée.

Durant son voyage, Mr. Earnshaw découvre un enfant, un bohémien, seul et misérable. Il décide de le ramener à la maison. Mais dès son arrivée, le petit bohémien Heathcliff est déjà méprisé par les enfants de son bienfaiteur. Pourtant, il aime Catherine, la fille de Mr. Earnshaw... Pour tout ce qu’il a subi, Heathcliff se vengera. L’environnement des personnages devient le terrain du combat entre le ciel et l’enfer. Deux familles subiront cette vengeance démoniaque sur plusieurs générations et connaîtront tour à tour la haine, l’amour, la souffrance, la maladie, la mort… Heathcliff « n’est homme qu’à demi… même pas, et le reste est démon »…

Ce roman est unique est surprenant, non seulement parce qu’il a pour auteur une jeune fille, morte à vingt-huit ans, mais aussi par le climat de violence où il baigne, l’étrangeté des personnages… Sa construction est très complexe pour l’époque car plusieurs témoignages s’imbriquent les uns dans les autres. Une histoire singulière où l’astre des nuits reste le principal témoin des scènes d’épouvante, imaginée par une jeune fille nourrie par les livres.

Tanguy

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